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64 % des agriculteurs vont livrer à leur OS à la récolte

Selon notre sondage ADquation-Agrodistribution, deux tiers des agriculteurs vont opter pour la livraison à leur organisme stockeur à la moisson, avec ou sans mise en dépôt, pour l’essentiel de leur production de blé. Le dernier tiers préfère stocker à la ferme.

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Comme l’année dernière, près de deux tiers des agriculteurs interrogés par notre partenaire ADquation vont livrer l’essentiel de leur blé tendre à l’OS à la moisson : 64 % en 2019 contre 62 % en 2018. Dans le détail, on observe une augmentation de la livraison sans mise en dépôt, de 49 à 55 %, et une légère diminution de la mise en dépôt, 9 % des sondés contre 13 % il y a un an.

La mise en dépôt perd des adeptes

« Les agriculteurs qui ont mis en dépôt l’an dernier ont en tête qu’ils ont raté les bons prix de l’été, analyse Gautier Le Molgat, consultant chez Agritel. Ils ont souvent vendu très tardivement et moins bien, ce qui explique pourquoi la mise en dépôt perd des adeptes. »

« Il faut bien intégrer également que les perspectives de production en blé tendre sont en hausse par rapport à la campagne dernière, ajoute-t-il. Ainsi, les volumes à collecter seront plus grands. De manière mécanique, cela pousserait à voir davantage de volume livré par les stockeurs à la ferme pour l’autoconsommation. Produisant plus, ils devraient avoir moins besoin de stocker chez eux en proportion. »

Le stockage à la ferme inchangé

Le stockage à la ferme du blé tendre d’hiver pour autoconsommation semble en effet légèrement marquer le pas, mais seulement de deux points, à 18 % (ce qui n’est statistiquement pas significatif). Selon cette enquête, le stockage à la ferme du blé tendre pour autoconsommation concerne principalement les éleveurs (54 %), les producteurs ayant moins de 20 ha de blé tendre d’hiver (37 %) et ceux de la région Sud (28 %).

Le stockage à la ferme pour livraison ultérieure ne bouge pas malgré l’accélération de cette tendance liée à la multiplication des filières, des démarches de traçabilité, ou des primes incitatives. On note 17 % de fidèles à cette pratique au niveau national toutes catégories confondues, mais deux fois plus chez les exploitations de 50 ha ou plus de blé tendre.

Renaud Fourreaux

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